-Allez go ca urge !

Pas le temps d’attendre ou quoi que ce soit, le devoir appel.

-On a que 5 minutes maximum !

La belle soirée était animée par le rugissement de sirènes mécaniques et de pneus qui crissaient sur le bitume. Une chenille de véhicule qui serpentaient dans les ruelles tortueuses de Néa. Il n’y avait pas besoin d’aller loin, juste… Rester au centre, on avait besoin de véhicule, un deux pour une intervention.
Respectueux sans doute de l’autorité bleue, les quelques passants et voitures s’écartaient du chemin de ces véhicules symbolisant l’ordre et la sécurité. En quelques minutes, elles arrivaient ici, devant le lugubre et imposant casino. Quatre agents au totale descendaient, deux par voitures, pour venir vers l’entrée de ce temple de la chance et des richesses.

Eric leva la tête pour contempler ce palais du vice qu’il connaissait. Pas qu’il était un de ces habitués venant tenter Tyché, mais parce qu’il connaissait bien le propriétaire et ce qu’il se faisait entre ces murs. Il se demandait s’il était présent, déjà au courant que son antre était violé et quel serait sa vengeance. Le casino avait un aspect lugubre en cette fin d'après-midi quand le soleil accroché à sa flèche d'Apollon, atteignait l'extrême horizon, Elle ressemblait à une tour terne qui dominait la cité. Ce fut impressionnant, mais chaque bâtisse des dieux se devait de refléter leur grandeur non ? Eric lui, vivait dans un chalet en plein cœur de la forêt avec sa femme, même si sa demeure était bien moderne et plus que confortable.

-Ok, deux restent dehors et surveillent les accès, un avec moi pour inspecter l’intérieur.

Tout le monde se soumettait, respectant l’autorité de Zerfas, même s’il n’était pas capitaine, ni chef de la police. Mais c’était un bon meneur d’hommes, et sans doute qu’on préférait voir ce mastodonte prendre tout les risques à leur place. Eric entra dans le casino avec un partenaire. Si le casino semblait dormir dans l’obscurité, son intérieur lui criait de toutes ses forces un cri strident assourdissant. L’alarme hurlait à l’intru depuis plusieurs minutes, faisant écho entre ces murs et tables vides.

Armes au poing, Eric et son doublon trouvèrent où étaient entrer l’intru et suivaient la piste espérant le débusquer, s’il ne s’était pas déjà enfui entre temps. C’est alors qu’on lui fit remarquer une présence, une ombre assez grande qui se mouvait vers le fond de la pièce. Pointant son arme de service, Eric sonna d’une voix grave et autoritaire :

-Police ! Mains sur la tête ! Retournez vous doucement !

Le suspect surprit, n’émit aucune résistance, obéissant. Il leva les mains en l’air avant de les poser et se retourner lentement, dévoilant toute l’allure typique du cambrioleur, un sweet épais à capuche, un pantalon cargo, et un vieux masque de hokey. Cela changeait de la cagoule. On sentait qu’il voulait fuir, mais Héraclès lui barra immédiatement la route, s’interposant entre l’unique sortie et lui, l’air menaçant sur le visage, son arme de service braquer en direction de la tête de l’intru.

-N'y penses même pas.

Ainsi le cambrioleur abandonna tout espoir et se laisse appréhender. Héraclès finissait de lui mettre les menottes quand une ombre grande à l’aura inquiétante fit son entrée. Sans mot dit, Eric reconnu son oncle qui revenait dans son nouveau royaume. D’une démarche autoritaire et menaçante, il se contenta de regarder ce qu’il se passait avant de ressortir sans rien à ajouter. Cela ne dura que quelques secondes, mais la scène était forte, suffisante pour montrer à qui on avait à faire sans besoin de démonstration de force. Eric traina donc le suspect jusqu’à dehors, le laissant au bon soins de ses collègues avant de préciser que c’était lui, qui allait parler au propriétaire du casino.
Après tout, ils étaient de la même famille, ils se comprenaient et pouvaient plus facilement se parler l’un a l’autre sans trop se soucier si l’autre en face croirait ou deviendrait fou en les écoutant parler de divinités et de monstres.

-Nous n’avons trouver qu’une seule personne. Mais ca ne veut pas dire qu’il était seul. On va inspecter le casino pour s’assurer qu’il n’y a plus aucun risque.

Pas comme si Hadès avait de quoi s’inquiété. Un dieu riait en principe des menaces du mortel. C’est pourquoi, si Andreas voudrait participer à l’inspection de son casino pour débusquer d’éventuels complices du malfrats, Eric ne s’y opposerait pas. D’ailleurs…

-Il faudra que tu nous dises s’il manque quelque chose ou bien un truc ne va pas à l’intérieur.

Ce n’était peut-être qu’un acte isolé. Un dingue qui pensait pouvoir braquer le casino. Héraclès en croisait parfois des gens pensant être les rois de la casse et en effet, ils subissaient bien de la casses. Parfois ils étaient ivres, drogué ou trop abusé d’une série avec un anti héros. Mais bon, le dieu préférait ne prendre aucun risque et tout faire vérifier au cas où. Peut-être avait-il un complice quelque part, qu’il ne servait que de diversion ? Hadès consentis à les laisser visionner les caméras de surveillances, voila qui devrait les aider. Mais il demanda à son neveu de le laisser questionner l’intrus.

Zerfas considéra un instant Markis. Ce n’était pas recommander, cela ne faisait pas partie de la procédure. Mais Erik n’était pas connu pour être un policier « administratif » mais agissant toujours par instinct pour le bien d’autrui. Et il connaissait bien son oncle, eux ils étaient en quelque sorte d’un autre monde, ils suivaient d’autres règles que celles imposaient par les mortels. Héraclès acquiesça et se tourna vers ses collègues restaient près de l’intrus enfermer dans le véhicule.

-Allez rejoindre les autres. Aidez à fouiller et regarder les vidéos. Je finis avec la déposition de monsieur Markis et m'occupe du maitre cambrioleur.
-Euh... T'es sur ? Ce n'est pas très...
-Oui je m'en occupe. Allez go je prends la responsabilité.

Si on savait qu’Eric n’était pas un policier conventionnel, il inspirait confiance et tenait toujours parole. Alors s’il disait qu’il prenait la responsabilité si eux devaient le laisser, ils se sentaient déjà confiant et obéir sans rien ajouter. Abandonnant l’intru menotté dans le véhicule et entrant dans le casino. Quand ils furent seuls, Héraclès s’adressa à son oncle.

-Il est tout à toi. Mais évites de l’amocher si possible. On ne m’accorde pas tant de liberté au poste.

Il savait qu’Hadès était sans doute l’un des dieux les plus calme et réfléchit, mais aussi un des plus terribles. Si on l’énervait, on risquait les pires fléaux. Enfin bon, Héraclès grimpa aussi dans la voiture, se mettant sur le siège conducteur pour surveillé la scène et intervenir au cas où. Son ancien rôle de champion des dieux et défenseur des mortels risquait d’être utile ce soir.

Héraclès avait toujours admirer cette prestance royale chez son oncle. Hadès incarnait le respect par son aura et le calme olympien qu’il manifestait. Pas de colère, peu de menace, il savait se faire respecter. Poséidon le dieux des mers et océans était connus pour ses excès de colères. Zeus son père était… Comment le définir ? Semblait être entre les deux, un sage équilibre ? Mais il commettait tellement d’erreurs, il fallait l’avouer. Hadès lui, le gardien de l’Olympe n’avait pas souvenir de fautes commises ou alors très peu. Eric était donc admiratif, se rendant compte que même si leurs chemins ne se croisaient que rarement, Héraclès cherchait à s’inspirer de la prestance de son oncle, devenant aussi sage et réfléchis que lui, maintenant qu’il y pensait.

Installer tout de même sur le siège conducteur, Eric tenait à assister à l’interrogatoire. Pas qu’il ne faisait pas confiance en son oncle, du moins à quatre-vingt pour cent, mais pour éviter quelques retombées juridiques et assumer ce grand rôle qu’on lui avait attribuer et qu’on lui faisait confiance dans ce cas pour le porter.

Les impressions d’Héraclès furent justes. Son oncle dégageait un tel charisme qu’il arrivait à amadouer cette petite frappe. Et dire que l’ancien champion des dieux venaient souvent à menacer pour avoir ce qu’il voulait. Comme avec Hélios où il menaçait de la transpercer d’une de ses flèches à cause de son soleil qui le brûlait. Ou bien d’autres encore. Tout ceci le fit drôlement réfléchir sur le parcours qu’il avait mener jusque là.

Ici, sans menace ni pression, le vaurien avoua rapidement ce qu’il savait. Héraclès se demandait quand même si Hadès possédait en réalité un pouvoir divin de persuasion. Bref, le voleur parla d’un complice, fournissant même son identité, Kairos Astrapolos. Mais Hadès semblait croire qu’il avait un lien avec une « jeune femme » sans en dire plus, ce que le voleur démentit, assurant qu’ils n’étaient que deux. Visiblement déçus de la réponse, Andreas abandonna l’âme de cet homme aux mains de son neveu. En toute discrétion, il confia une fiole à ce dernier. Au vu du liquide avec sa couleur et connaissant son propriétaire, Héraclès comprit. Il acquiesça avant d’aller rejoindre le cambrioleur dans la voiture.

-Merci de ta collaboration. T'as pas l'air d'un type méchant hein ?

Le voleur du dimanche ne disait rien, sans doute trop honteux et ne voulant pas parler à la police. Eric ne s’en formalisa pas. Il ouvrit une canette où il y versa le contenue de la précieuse fiole du Léthé discrètement.

-Tiens, si t’as soif prend ca.

Le cambrioleur sans méfiance, attrapa le contenant en aluminium et bue, visiblement incapable de dire non à une boisson sucrée. Voyant cela fait, Eric descendit du véhicule pour aller rejoindre son oncle.

-A mon avis ce gars est un étranger, sans doute venu en touriste qui a prit contact avec un habitant de l’île ou du pays. Je ferais des recherches sur ce Kairos.

Ils vont sans doute oui le retrouver dans le casino cacher quelque part. Sinon il a dut prendre la fuite et se cacher quelque part sur l’île. Tant qu’il sera sur Néa, Héraclès le retrouvera. Mais l’ancien dieu se doutait que ce n’était pas ca sur quoi voulait s’entretenir Hadès.

-Je t’écoute alors, que veux tu me dire ?

Demandait-il en croisant les bras sur son puissant torse, bien qu’il avait des questions, il était surtout curieux de savoir ce que le roi des enfers aimerait lui entretenir.

Une erreur… Héraclès en doutait. Enfin, il avait toujours connu cette époque où les dieux se mêlaient aux humains pour le bien et le pire de tous. Cela rappelait un peu le bon vieux temps comme on disait. Peu importe, tout ce que voulait l’ancien héros était que les deux groupes se tiennent à carreaux. Que les humains respectaient le sacré et que les dieux cessaient de considéré ces derniers comme des jouets. Mais bon, Eric doutait que ce fusse le sujet qui préoccupait son divin oncle, alors il ne resta pas sur cette réplique et écouta la suite.

Dans un premier temps, Hadès remercia son neveu de l’avoir laisser interroger. Un dieu reconnaissant, c’était rare et agréable. Eric acquiesça de la tête avec un léger sourire sans rien de plus. Inutile de tout gâcher en parlant inutilement avec de bonnes paroles futiles qui gâcheraient tout. Par la suite, Andreas demanda à Héraclès de ne point répété ce qui allait suivre. De toute façon, à qui allait il rapporter ? Ses collègues mortels ne comprendraient rien et ses parents divins il n’était pas assez proche d’eux, même Zeus semblait s’isoler alors.

-Très bien. Lui répondit-il avec assurance.

Donc il fallait garder tout cela secret, cette discussion avec le prisonnier, le peu qu’il aurait entendu. Et de ce qu’il aurait comprit, Hadès était préoccuper par quelqu’un. Une femme ? L’ancien héros était curieux de savoir de qui, il s’agissait. Une mortelle arriverait à inquiété le puissant seigneur des enfers ? Cette idée ne manqua pas d’amusé le policier.

-Cela est-il lié à cette femme que tu as parler ? Je peux savoir de qui, il s’agit ?

Héraclès avait très bien choisit son métier, entre policier et ancien « héros/mercenaire » ancien, sa curiosité était utile dans les deux cas. Il détestait être dans l’ignorance, et si on voulait qu’il aide le mieux serait qu’il sache le plus de chose non ? Même si Eric se doutait que son oncle ne chercherait l’aide de personne, préférant gérer ses problèmes par lui-même. Il se rappelait justement du fait que les Olympiens aimaient quérir les services du fils de Zeus pour diverses besogne, sauf Hadès, ou bien presque jamais.

C’est alors que ses collègues revenaient, poussant devant eux un second lascar qui semblait plus chétif que le premier.

-On la trouver à l'arrière ! Il essayait de fuir par un muret de manière assez... Original.

Héraclès voyait ses collègues tenté de se retenir de rire et imagina la scène, regrettant de ne pas être venu avec eux pour voir ca.

-Je suis désolé monsieur Markis, mais on dirait que vous êtes tomber sur les deux voleurs les plus maladroits de toute l’histoire de la criminalité.